6h45 dans la gare, c’est tôt, mais bon, il ne faudrait pas louper le petit train qui va vers Fianarantsoa.
8h toujours dans la gare, on commence à se poser des questions.
8h30 encore dans la gare, on commence à s’inquiéter. Les malgaches autour de nous ont l’air relativement sereins. Même si personne ne sait ce qui se passe. (Et surtout pas les cheminots)
9h assis dans la gare, on croise notre petit guide de la veille qui nous explique que le petit train ne partira pas avant 10h. On est en plein dans le fameux “Morah, morah” comme on dit ici (Doucement, doucement)
9h30 on embarque enfin. Nous sommes en première classe avec tous les toutous. Dommage diront certains, mais quand on voit le bordel en seconde classe entre les poules et les gamins qui hurlent, on ne regrette pas trop…
10h la locomotive arrive enfin.
Et c’est partit pour 10h de trajet. et 18 escales.
On passe dans des endroits perdus en pleine brousse. Des rizières s’étendent à perte de vue. On se croirait en Asie…
Les escales ont lieu dans des petites gares de villages coupées du reste du monde. autant dire que le passage du petit train est vécu comme une fète. Les villageois accourent pour vendre des produits locaux à travers les fenêtres (1 gare / 1 spécialité).
Après les plaines de rizières, changement de décor : on arrive dans les hauts plateaux.
Le but du jeu lors des arrêts est de gouter à tous les mets locaux. Aurélie est un petit réticente (sans doute a cause des mouches qui tournent autour des plateaux… Quelle chochotte…)
Notre trajet se décompose globalement en 4 phases :
1- Apprécier le paysage :
2- Manger/prendre en photos les gens, pendant les escales
3- Dormir :
4- Et pour Aurélie, on rajoute la phase “WC sur les rails” : la pauvre est malade (grosse turista éclair)
Ces 4 phases répétées 18 fois.
Autant vous dire que les 3 dernières heures ont été particulièrement pénible pour Aurélie. Mais c’est pas grave, la nuit étant tombée, il n’y avait plus rien à voir… Par contre ca a bien fait marrer les autres passagers (pas moi).
A peine arrivés à Manakara (enfin), on se fait harceler par des pousse-pousses. On craque sous la pression et c’est comme 2 bons colons français (au sens propre pour Aurélie, qui va mieux) qu’on se fait emmener à l’hôtel
21h : nous voici enfin installés dans notre petit bungalow en bord de mer.
21h05 : Après un bref passage aux toilettes, Aurélie pionce.